Ombres de citoyens sur fond de drapeau national français

Citoyens et entrepreneurs, reprenez le pouvoir aux banksters, multinationales, technocrates et médias

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Sommaire

Conclusion : un individu plus responsable, autonome et solidaire pour une société meilleure

Parmi les éléments qui nous différencient, il y a notre degré de dépendance au système, notre volonté d’indépendance, notre volonté d’agir sur nous même et sur le système.

La plupart d’entre nous sommes devenus très dépendants d’énormes machines étatiques, financières et industrielles qui subviennent à la plupart de nos besoins. Cela peut ne pas être perçu comme un problème, tant que notre confort est assuré, que l’on peut s’épanouir personnellement et profiter de ce système.

  • Mais si ce système n’est plus en mesure de subvenir à nos besoins (individuels ou collectifs) cela devient un problème.
  • Si les individus se cachent derrière ce système et se déresponsabilisent des conséquences des actions de ce système pour assouvir leurs besoins égoïstes : destruction de l’écosystème de la planète, gaspillage/abattage en masse d’animaux pour l’alimentation, empoisonnement alimentaire, attaques militaires, création de déséquilibres économiques et clivages sociaux, etc. alors nous avons un très, très, très, gros problème.
  • Si ce système décide tout à notre place alors nous avons peut être un problème de liberté.
  • Si ce système ne nous perçoit que comme des cibles marketing ou des ressources, alors il y a un problème.
  • Quand le sentiment de dépendance à ce système devient frustrant, étouffant, cela devient un problème.
  • Quand ce système est devenu si monstrueux et incontrôlable et qu’il rend l’équilibre mondial très fragile nous avons un problème.
  • Si nous avons l’impression qu’il est devenu impossible de faire bouger ce ce système mastodonte, alors nous avons un problème.

Des citoyens se battent déjà contre le système chacun à leur manière, par le combat politique, l’associatif, le social, le solidaire, etc. avec les moyens, le temps et l’espace de liberté dont ils disposent. Nous avons l’énorme chance d’être dans des pays qui sont parmi les plus libres, même si cette liberté est menacée. Dans les actions possibles, nous avons déjà parlé dans ce billet de quelques initiatives citoyennes pour enrayer le système aux prochaines présidentielles. Dans ce billet j’ai développé un paragraphe en définissant l’entreprenariat comme un acte de résistance aux multinationales et aux bureaucraties.

Chacun de nous, en fonction de ses possibilités et de sa volonté, peut agir et consommer de manière à réduire sa dépendance au système et améliorer le monde.

Nous sommes à peu prêt tous hyper-dépendants du système pour nos besoins fondamentaux que les fantastiques progrès de la modernité ont permis dans les pays riches : réseaux de traitement et de distribution de l’eau, chauffage, logistique alimentaire, traitements des déchets, logement, énergie, transport et communication, sécurité de la personne et soins de santé… Dés ce niveau nous avons la possibilité d’agir. Je ne donnerai qu’un seul exemple : en favorisant des circuits courts, en devenant locavore (consommation de produits alimentaires de saison disponibles à proximité, et si possible des petites productions responsables !) nous pouvons faire le choix sans nous ruiner de faire tourner une économie locale plus autonome (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne AMAP) et donc de ne pas enrichir certaines multinationales malfaisantes et autres tout-puissants distributeurs - en contrepoids du lobbying, le boycott par le consommateur est un instrument très puissant - et de ne pas être trop dépendants des systèmes logistiques, contribuer à inverser des déséquilibres territoriaux, remettre du lien social à l’échelle locale, etc. Dans le même état d’esprit, une amie m’a fait connaitre en milieu urbain un système de supermarché coopératif et participatif privilégiant la production locale avec des bas prix.

Que nous remettions nous-même du lien social à l’échelle locale en nous engageant me semble une priorité absolue, et nous disposons déjà d’une multitude de possibilités existantes pour cela. Certains d’entre vous ont certainement d’autres idées en tête ou sont déjà engagés dans des actions visant à réduire la dépendance et augmenter leur autonomie vis à vis des “énormes machines” auxquelles j’ai fait allusion.

Nous n’avons bien sur pas tous les même marges de manœuvres. Pour ceux qui veulent agir, se posent alors les questions de nos vrais besoins, de notre responsabilité vis à vis de ceux qui nous entourent, nos vraies motivations. Une société meilleure ne se bâtit qu’avec des individus meilleurs. Les actions visant à réduire la dépendance, et à augmenter la solidarité à l’échelle locale redonnent le sens de nos responsabilités. Elles permettent de reprendre en main notre destin, de ré-équilibrer et ré-harmoniser notre relation avec le monde extérieur et ré-instaurent les conditions du bien-être et du bonheur. Une chose est sure. Chacun de nous fait partie du système et des solutions. Il n’y a qu’en commençant par se changer soi-même que l’on peut changer le monde. Les sages de toutes les époques et continents l’ont toujours su.

Principe de subsidiarité ascendante pour une vraie démocratie durable

Les prises de conscience individuelles et la restauration de solidarités et autonomies de moyens locaux sont une base indispensable mais pas suffisante. Il faut mettre fin aux dérives de l'étatisme incontrôlé, au capitalisme de connivence, à l’acharnement et l'injustice fiscale et territoriale. Mettre fin à la confiscation du pouvoir par un pouvoir centralisé par une technostructure et un système politique qui ne sert plus l'intérêt général.

Plus haut a été évoqué le Référendum d'Initiative Citoyenne (ou Populaire) en toutes matières : constituant, abrogatif, révocatoire et législatif qui constitue un levier pour éviter les dérives de la représentation. Il ne s'agit pas de mettre fin à la démocratie représentative (contrairement à ce qui est souvent entendu). Au contraire, le RIC vise à la renforcer, à la contrôler et à instituer des contre-pouvoirs indispensables à toute vie démocratique.

Ce système démocratique doit être consolidé  depuis le bas pour avoir  des bases solides. Cela est faisable par subsidiarité ascendante, principe selon lequel une autorité centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l'échelon inférieur. Elle est plus démocratique car elle rend possible des assemblées populaires locales et met le citoyen face à ses responsabilités. Les problèmes de proximité sont réglés en assemblée de proximité.

Quand une problématique dépasse l'échelle géographique locale, des porte-parole (représentants) se réunissent pour décider ensemble à l'échelle supérieure. Et ainsi de suite, de façon ascendante quand les difficultés à surmonter dépassent le local. C'est le principe de suppléance, qui veut que quand les problèmes excèdent les capacités d’une petite entité, l’échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité.

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