Ombres de citoyens sur fond de drapeau national français

Citoyens et entrepreneurs, reprenez le pouvoir aux banksters, multinationales, technocrates et médias

50 minutes de lecture

Sommaire - CHAPITRE II

Préambule : non, les politiques ne sont pas tous “pourris”

Dire que les politiques sont “tous pourris” est un défouloir trop facile. Cela permet au citoyen et de se trouver un bouc-émissaire et de se déresponsabiliser. Car après tout, nous avons peut être les élus que nous méritons. Nous reviendrons plus bas sur des pistes de solutions.

On peut pré-supposer que les militants des divers partis politiques ou certains élus, députés, sont animés par de vraies convictions, la défense de leurs idées, et œuvrer pour ce qu’ils pensent être le meilleur pour leurs concitoyens. C’est la moins mauvaise des politiques. Peut être bien celle des empathiques, des philanthropes et peut-être parfois des bisounours. Je pense qu’il faudrait maintenant que ceux-ci se réveillent un peu concernant la réalité du fonctionnement du système “d’en haut” (c’est le sujet de ce billet) ou qu’ils arrivent à dépasser les clivages pour renverser le système.

Il en est tout autrement des “élites” politiques et de certains députés et élus, pour lesquels il s’agit d’accéder au “pouvoir” et d’y rester, ou/et encore parfois d’enrichissement personnel. C’est la politique des ambitieux, d’une certaine forme d’accoutumance à l’adrénaline et à certains privilèges, des égocentriques, de certaines maladies mentales d’illuminés s’inventant “un destin national” et l’immortalité dans les livres d’histoire. C’est le monde des jeux politiques, des passerelles douteuses avec le monde des affaires. Ceci sera développé dans ce billet. Concernant la France, je prendrais plus bas l’exemple du racket des citoyens avec le système des radars routiers.

Enfin, on peut supposer que certains responsables politiques sont sous contrôle via des pièges, manipulations, chantages, menaces. Nous évoquerons plus bas la logique des lobbies dont certains ne reculeront probablement devant rien pour arriver à leurs fins.

Désintérêt du citoyen et perte de confiance envers les “élites” politiques en France

Ces derniers temps, que ce soit en France (primaires de la droite) ou ailleurs (élections présidentielles américaines, brexit anglais), les “médias” traditionnels nous ont donné des chiffres issus de sondages qui ont été contredits complètement par la réalité. On pourrait se demander pourquoi ces chiffres sont si éloignés de la réalité… J’y reviendrais plus bas dans le paragraphe concernant les médias garants de la pensée unique.

Proportion en % de l’abstention aux élections depuis 1978 en France

Graphique proportion en pourcentage de l’abstention aux élections nationales françaises depuis 1978
Source : ministère de l’intérieur

Pour se rendre compte du désintéressement, de la perte de confiance et du dégout des citoyens vis à vis des dirigeants politiques français et européens, il suffit de regarder depuis 30 ans la hausse incessante du taux d’abstention, des votes nuls et des votes blancs. Au final des élus le sont par un faible pourcentage de la population.

La présidentielle, élection la plus relativement participative, est comme un reste déliquescent de notre passé monarchique, une sorte de croyance inutile en un chef providentiel.

Quand est-ce que les citoyens comprendront que c’est d’abord chacun de nous qui sommes les seuls à pouvoir reprendre en main notre destin individuel et collectif ? Quand arrêterons-nous de nous défiler en écoutant l’État qui nous murmure : “Ne vous inquiétez pas, on s’occupe de tout” ?

Non représentativité des élus en France et remise en question du principe même de représentativité

Compte tenu de la démobilisation citoyenne, et à la non prise en compte du refus du système politique en place que constituerait la comptabilisation du vote blanc dans les suffrages, les élus n’ont pas de représentativité en terme de participation, et ils en ont encore moins en terme de représentativité des différentes classes sociales. En France il y a 16% de cadres supérieurs, 50% d’employés et ouvriers. Dans l’assemblée nationale il y a 81% de cadres, 2% d’employés et ouvriers. Tout cela est du à notre système constitutionnel qui n’est en réalité pas du tout démocratique.

Si l'on remonte au principe même de la représentativité, nous avons un problème plus profond et aux origines très anciennes : Quand la constitution dit que "la souveraineté nationale appartient au peuple" le gros problème c'est qu'elle dit juste après : "qui l’exerce par ses représentants", Et donc là, c'est terminé. L'arnaque est là. À partir du moment où je cède ma représentation, je n'existe plus. C'est une loi  naturelle et une loi de l'univers : chaque individu ne peut être représenté que par lui-même.

Une lassitude et une déresponsabilisation dangereuse du citoyen

Il y a probablement chez de nombreux citoyens une lassitude vis à vis des personnalités politiques, une impression qu’il n’est plus utile d’aller voter car rien ne change vraiment, qu’au niveau national il n’y a que 2 partis politiques dominants qui se transforment et se succèdent aux gouvernements depuis plus de 30 ans en faisant à peu près la même chose. On pourrait aussi avoir le sentiment que ces dirigeants n’ont plus de pouvoir face à la mondialisation, ou le cadre que nous impose l’Europe. Sachant que ce sont l'Allemagne et la France qui y mènent la danse... On peut y ajouter les promesses électorales non tenues, les affaires de corruption ou encore l’impression que ces gens trop occupés par leurs jeux politiques et clientélistes pour accéder et se maintenir au pouvoir sont éloignés de la réalité des citoyens.

En réalité, beaucoup de citoyens se sont déresponsabilisés (“Ne vous inquiétez pas, nous, l’État, on s’occupe de tout…”) et laissés déposséder de leur pouvoir en cédant leur représentativité. Et puis après tout, certains citoyens s’en foutent, le système en place leur convient, tout va bien… “Panem et Circences” (Donnez leur du pain et des jeux) comme disaient les empereurs romains, et tout ira bien. Les veaux iront au pré. Cette déresponsabilisation des individus a laissé le pouvoir aux mains d’un dangereux système qui comprend les “élites” politiques, les milieux financiers spéculatifs et les lobbies des multinationales et leurs actionnaires.

Introduction

Page suivante : 3 - Double peine pour les citoyens : payer les excès de dépenses publiques et payer pour rattraper les conneries des banques spéculatives (les banksters)

Pas de commentaire

Les commentaires sont actuellement fermés sur cet article