
8 décembre 2016 Citoyens et entrepreneurs, reprenez le pouvoir aux banksters, multinationales, technocrates et médias
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Sommaire - CHAPITRE III
Double peine pour les citoyens : payer les excès de dépenses publiques et payer pour rattraper les conneries des banques spéculatives (les banksters)
Des banques, des multinationales et leurs dirigeants s’enrichissent de plus en plus, alors que le chômage et la précarité de l’emploi augmente et que le pouvoir d’achat des classes moyennes est mis à mal. Et ces mêmes banques et multinationales grâce à leurs ramifications et à des montages financiers, échappent à la pression fiscale, à la participation aux dépenses publiques qu’accumule un État toujours plus dépensier : le graphique ci-dessous est effrayant. Ce sont les citoyens et les petites et moyennes entreprises qui remboursent et payent le prix de l’austérité compensatoire à la dette !
France : poids de l’État dans le PIB et dette publique en % du PIB
Source : Institut des libertés, nov 2016
Les grosses banques d’investissement s’enrichissent grâce aux emprunts des États et à ceux des populations qu’ils appauvrissent. A ce stade vous vous dites peut être que “La boucle est bouclée. Ils sont vraiment trop forts ces banquiers”. Mais attendez, ce n’est pas fini, il y a encore plus fort : ces banques spéculatives, pour continuer à accumuler des bénéfices, prennent des risques énormes, jouent dangereusement en créant des produits financiers toxiques. Et quand ils se plantent, comme avec la crise mondiale des subprimes de 2007 dont nous subissons encore aujourd’hui l’onde de choc, c’est le contribuable qui doit rembourser là-aussi ! Il suffit d’observer ce qui s’est passé aux USA et en Europe ces dernières années.
L’absence totale de morale et d’éthique de ces milieux financiers spéculatifs et de ceux qui en profitent : les actionnaires, trop longtemps laissés dans un mondé dérégulé mettent en péril l’économie réelle (la spéculation représente 80% de l’économie) fabrique des inégalités, de la pauvreté, et fait prendre le risque d’un effondrement complet de notre civilisation de par l’extrême dépendance de l’économie à ce système.
Ce monde financier est également utile aux gouvernants pour financer leurs campagnes, leur clientélisme électoral, acheter la paix sociale, tout en continuant de creuser la dette et en expliquant aux citoyens et aux petites entreprises qu’il va falloir se serrer la ceinture.
A l’inverse, pour gagner des élections et se maintenir au pouvoir, les gouvernements ont obligé les organismes de crédit (donc les banques) à accepter de faire des prêts à des clients insolvables car trop pauvres pour accéder à la propriété. Les gouvernements ont donc une responsabilité dans la spirale enclenchée aboutissant à la création de produits toxiques par les banques….
Solution très simple en principe : réduire et contrôler la spéculation
La finance spéculative ne fabrique pas et ne transporte pas l’air, l’eau, la nourriture, les vêtements, les logements, l’énergie, le chauffage, les médicaments, les outils ni les moyens de transport, de conservation et de communication. POINT À LA LIGNE
Ceux qui vous disent qu’il n’est pas possible de réduire la spéculation sont des imbéciles ou des menteurs. Autrefois, la spéculation était interdite partout dans le monde. En France nous avions, avant 1885, des textes de lois simples interdisant la spéculation. J’ai déjà mentionné en introduction les conséquences du Krash de 1929 : crise, dérives totalitaires & 2ème guerre mondiale. D’autres moyens consistent à démanteler les plus monstrueuses banques d’investissement, et mettre tout cela sous contrôle international, puissant et incorruptible ? On peut toujours rêver. L’O.N.U. devrait servir à cela. Un monstre existait autrefois dans le monde de l’audit comptable. C’était le cabinet Andersen, qui s’effondra en 2002 suite à l’affaire Enron (encore une histoire de pratiques financières douteuses…). Pas besoin de monstre pour faire des audits comptables, des sociétés continuent à en faire aujourd’hui. Un monstre doit être détruit quand il met en péril le système complet et notre civilisation.
Il restera à trouver des solutions pour les dettes existantes….
Les excès des banques d’investissement deviennent trop voyants et trop déstabilisants, surtout depuis la crise mondiale des subprimes qui a démarré depuis 2007 aux USA, qui a appauvri et mis à la rue de nombreux citoyens américains, déstabilisé des pays et des continents entiers, dont l’Europe.
Réformes du capitalisme financier : il y a encore du boulot…
Les monstres de Wall Street dont la banque d’investissement Goldman Sachs fait figure de proue sont donc ciblés à juste titre. Cela a commencé le 17 septembre 2011 avec le mouvement de contestation pacifique Occupy Wall Street dénonçant les abus du capitalisme financier, ainsi que d’autres mouvements contestataires dans le monde. Le président américain Barak Obama lance en 2010 son grand projet de réforme de la finance appelé Dodd-Frank act qui se transformera en long bras de fer avec bataillons de lobbyistes envoyés par les grandes banques d’investissement de Wall Street. En Europe en 2012, l’European Market Infrastructure Regulation (EMIR) est un texte visant à réduire les risques liés aux produits financiers en favorisant la transparence et la standardisation. Ces textes et ses réformes qui sont censés réguler les marchés financiers requièrent une action combinée et concertée des différents régulateurs internationaux, en particulier l’European Securities and Markets Authority (Esma) en Europe, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) et la Securities and Exchange Commission (SEC) aux États-Unis. C’est ce dernier organisme fédéral américain qui, le 16 Avril 2010 déposera contre la banque d’investissement Goldman Sachs une plainte pour fraude, suivi de près par l’ouverture d’une enquête criminelle contre ses dirigeants, et le 27 s’ouvre la commission d’enquête sénatoriale.
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